L’Atelier D sur VIMEO!

Publié: 8 septembre 2011 dans Uncategorized

From now on  videos by L’Atelier D (performances, stop-motion films, concerts and so on) will be posted on VIMEO. We will be uploading in the next weeks all our work! Come and see:

http://vimeo.com/latelierd

 

À partir de maintenant, tous les vidéos (performances, concerts, installations …..) de L’Atelier D seront disponibles sur VIMEO. Venez voir :

http://vimeo.com/latelierd

Qui sommes-nous?

Publié: 9 juin 2011 dans Collectif Artistique

L’Atelier D est un collectif d’artistes de plusieurs disciplines (dance, butoh, théâtre, arts plastiques, cinéma, musique expérimental, vidéo création) qui travaille sans arrêt aux côtés d’Abdellaziz Ben Gaied Hassine.

L’Atelier D es un colectivo de artistas de diferentes disciplinas (teatro, danza, butoh, cine, música experimental, artes plásticas, video creación)  que trabaja creando performances e instalaciones junto al polifacético artista Abdellaziz Ben Gaied Hassine.

L’Atelier D is an art collective formed by artists of different domains (theater, butoh, dance, experimental music, visual arts, and cinema) settled in Tunis and working nonstop near artist Abdelaziz Ben Gaied Hassine.

L’Atelier D est une hétérotopie, un atelier qui ne veut pas attendre révolution, Godot et autres frustrations.
Ici et maintenant, here and now, hier und jetzt, hic et nunc…
Tawwa, houni wou billi 3andi.
On ne va pas attendre les subventions, les producteurs, les rêves de futurs improbables.
On ne va pas courir après l’argent qu’on n’a pas.
Ce que rejette la société suffit amplement et le system D permet de le réaliser parfaitement.
Le collectif est basé sur ceux qui partagent le souvenir d’une mort prochaine.
On ne saura expliquer, théoriser, blablater sur ce qu’on fait.
Juste on fait.

L’Atelier D crée des installations où les images (celles de maintenant et celles perdues dans un vieux coin d’une vieille maison) et  le recyclage deviennent protagonistes.

 Le Recup’art

‘’Rien ne se perd , rien ne se crée , tout se transforme ‘’
De Lavoisier

Le long des routes, sur les décharges, sur les chantiers des ferrailleurs, existent les occasions d’exercer l’imaginaire, de créer les formes d’un environnement domestique spécifique, de restituer à l’existence ce qui a été voué à la destruction.

« Récup’Art » c’est cette tentative d’accommoder les restes, de passer de la mort à la survie, de chercher et sauver ce qui était perdu. Car créer à partir des déchets, des objets répudiés, des éléments abandonnés, c’est bien renoncer à la fatalité du pourrissement et contester la nécessité du gaspillage.
Le système de production industrielle moderne a mis à la portée du plus grand nombre une quantité énorme de produits élaborés. Le fonctionnement rationnel de ce système implique une consommation importante et rapide des produits amenant une nouvelle production de remplacement. Il génère du même coup l’apparition d’une masse considérable d’objets, de matières laissées pour compte, impropres à l’usage pratique par vieillissement, usure ou phénomène de mode.
Ni clochards ferrailleur, ni industriel de recyclage, l’artiste plasticien est une sorte de « myope éclairé » face aux choses que le commun ne veut plus voir. Savoir redonner à voir autrement. Récupérer, détourner, transformer, transmuer, re-créer. Savoir passer du quotidien au poétique, du trivial au mystique, du réel à l’onirique.
Rien ne naît de rien.

L’imagination pure n’a jamais engendré la création. Toutes les écritures puisent dans des antécédents ; Elles font appel à toutes sortes de mémoires et acquièrent leur originalité par la capacité de synthèse créative de l’artiste. L’histoire en général, l’histoire de l’Art en particulier, est profondément marquée par le concept de récupération. Avec les Surréalistes. Pour eux, choisir un objet issu de notre société afin de le détourner ou de le transformer, procède d’une volonté de déconditionnement du regard et du cerveau tout entier.

Réussir à faire autre chose de l’urinoir, de l’if, du violon, du parapluie, de la machine à écrire ou à coudre, c’est traduire en actes artistiques notre exigence principielle de révolution mondiale et sociale, c’est participer à la critique radicale de la réalité, c’est enfin aider à la libération de l’esprit et du désir, opprimés, bafoués à tous les instants et à tous les niveaux.

Puis SCHWITTERS, PICASSO, BRAQUE : papiers collés, guitares de vieux bois, de bidons d’huile et de fil de fer, guenon à tête de 4CV Renault…
Plus près de nous, les « Nouveaux Réalistes », CESAR, ARMAN, TINGUELY, VILLEGLE, HAINS, SPOERRI… Compressions d’épaves automobiles, machines infernales autodestructrices, affiches lacérées, reliefs de « festins artistiques » enfouis à jamais dans la tranchée des agapes, ramenés à la terre dont ils étaient issus pour poursuivre symboliquement le cercle.

En art, récupérer signifie recueillir pour les détourner et les utiliser objets, matières et matériaux ayant perdu toute valeur sociale établie parce que devenus gênants. L’artiste récupérateur par l’acte essentiel de création ajouté à la pertinence du sauvetage originel, s’affirme comme un témoin privilégié. Par son attitude de tolérance et d’ouverture doublée de sa capacité d’invention, il tente modestement de montrer le pouvoir subversif (donc constructif) d’une image vraie, à la fois gothique et humaniste.

Chaque homme laisse des traces, traces matérielles ou intellectuelles. Cette accumulation constitue un legs immense qui sert de base à toute invention nouvelle et le stimule. Il faut penser demain avec les mots, les idées et les réalités d’hier et d’aujourd’hui.

« Pouvoir magique d’une image née du miracle de la transmutation. »